Cancers Urologiques

Les Cancers Urologiques :

La prise en charge des patients atteints de cancer est très codifiée,


Tous les dossiers de patients atteints d’un cancer urologique sont présentés en réunion de concertation pluridisciplinaire en présence des chirurgiens urologues de l’équipe, oncologues, radiologues, médecins nucléaires et radiothérapeutes.

Le projet thérapeutique est expliqué au patient lors de consultations spécifiques. Il est proposé aux patients une consultation infirmière dédiée afin de préciser ses besoins médicaux et psycho sociaux

La coordination avec le médecin de ville est indispensable afin d’optimiser la prise en charge
du patient et faire en sorte que le projet de soins soit compris et accepté.

Différentes patologies :

Tumeurs vésicales

2 entités principales sont a distinguer :

a

Tumeur vésicale n’infiltrant pas le muscle (TVNIM)

Le traitement repose sur la résection endoscopique des lésions. La récidive des TVNIM
à haut risque évolutif peut être prévenue par l’instillation intra vésical de produits
pharmacologiques (BCG ou amétycine).

Une surveillance régulière et prolongée est nécessaire, une surveillance à vie est même
recommandée en l’absence de sevrage tabagique.

b

Tumeur vésicale infiltrant le muscle (TVIM)

Pour les tumeurs vésicales infiltrantes (au moins pT2) la coordination entre Oncologue
et Urologue est fondamentale :

  • Une chimiothérapie néoadjuvante suivie d’un exérèse chirurgicale
    (pelvectomie antérieure chez la femme / cystoprostatectomie chez l’homme)
    est recommandée
  • Nous proposons 2 modalités de dérivation urinaire en fonction des souhaits
    du patient mais également des caractéristiques histologiques de la lésion :

Symptômes

L’hématurie macroscopique, souvent terminale, est le signe clinique le plus fréquent.

Des signes d’irritation vésicale (pollakiurie, impériosité mictionnelle), en l’absence d’infection urinaire, sont observés dans 4 à 20% des cas.

Ces symptômes justifient la réalisation d’un uroscanner, de cytologies urinaires ainsi qu’une fibroscopie vésicale.

Cancer de la prostate

Malgré la controverse sur le dépistage, le véritable enjeu est de ne pas “sur-traiter”… Ni surtout sous traiter les patients !

a

Objectifs de notre prise en charge

  1. Éviter de façon prédictive le stade métastatique osseux qui altère fortement la qualité de vie (douleurs osseuses, fractures pathologiques, compression médullaire ou épidurite métastatique).
  2. Proposer le traitement le plus adapté en fonction des critères diagnostiques, de l’âge
    et des comorbidités du patient.

Tout l’enjeu porte sur la qualité et la précision du diagnostic initial afin de déterminer une stratégie de prise en charge sur le long terme (projection à plus de 20 ans).

b

Diagnostic

Le couple IRM / biopsie de prostate apporte aujourd’hui une grande précision dans le diagnostic du cancer de la prostate.

Au sein de l’IUEP nous avons développé une collaboration afin de pouvoir proposer dans les meilleurs délais des biopsies ciblées sur une zone suspecte dépistée à l’IRM pour ne pas méconnaître toute forme d’adénocarcinome prostatique agressif.

Le PET choline a également trouvé son indication dans les cancers de prostate
localisés à haut risque afin de pouvoir mieux stadifier la maladie.

Tumeur du rein

Très longtemps asymptomatiques, elles sont découvertes de façon fortuite lors de la réalisation d’une imagerie abdominale.

Elles peuvent prendre la forme de tumeurs solides ou de kystes atypiques.

Une biopsie est rarement recommandée dans les tumeurs solides (doute diagnostic, suspicion de métastase, décision de surveillance) et formellement contre indiquée en cas de tumeur kystique.

a

Objectifs

  1. Contrôle carcinologique avec une exérèse complète de la lésion.
  2. Préservation néphronique :
    toujours proposer une néphrectomie partielle lorsque cela est techniquement envisageable

Nous réalisons cette Intervention par voie mini invasive avec procédure de réhabilitation rapide après chirurgie.

En post opératoire : les tumeurs rénales justifient exceptionnellement d’un traitement adjuvant.

Une simple surveillance est recommandée en fonction de l’histologie définitive.

Actualités dans les formes métastatiques des cancers urologiques.

Que cela soit dans les cancers du rein, de la prostate ou de la vessie de grands progrès ont
été fait pour contrôler l’évolution des maladies métastatiques tout en préservant au mieux la
qualité de vie du patient. Ces traitements sont maintenant administrés en ambulatoire ou en externe diminuant ainsi le temps hospitalier de la prise en charge du patient.

Dans le cancer de prostate :
Hormonothérapie et chimiothérapie de première et de seconde génération, anti-corps anti-ostéoclastiques en cas de métastases osseuses.

Dans le cancer du rein et de la vessie :
Thérapies ciblées contre l’angiogénèse ou immunothérapie de nouvelle génération

Prise en charge :

Notre Mission est d’accompagner le patient tout au long de sa prise en charge pluridisciplinaire.

La coordination associant urologues, oncologues, médecins de ville, psychologues, diététiciens, kinésithérapeutes est un facteur clé pour proposer une prise en charge de qualité.